Documentaire remarquable sur l’aquaponie dans ArteFuture. Et interview d’Agnès Joly.
J’ai eu la grande chance de réunir le mardi 17 mai les personnes qui ont le plus œuvré à la réussite de ces 5 saisons de culture sur l’eau. Je les remercie tous :
Il manquait:
Ce jour-là nous avons récolté 20 kg de blettes.
Les blettes blanches pesaient chacune au moins 2 kg. Voire 2.5 kg pour la plus grosse de toutes!
La moutarde mascotte pesait 2.4 kg.
Les capucines : une jaune et une rouge, qui se plaisent à merveille. A droite de la photo vous voyez l’oseille, dont les feuilles ont pris la forme caractéristique.
C’est la variété « oseille de Belleville »! Si, Si
Ce n’est pas la meilleure photo, mais je voulais à nouveau illustrer l’importance de l’oxygenation de l’eau, car les plantes respirent. Le système AeroFlo de GHE est pour cela bien pensé avec les gicleurs qui forment un voile avec une grande surface d’échange air/eau pour l’oxygenation.
Les semis repiqués en disque de mousse fonctionnent bien. Pour preuve la racine de capucine. ces disques de mousse permettent de s’affranchir – en tous cas pour les petites plantes – des billes d’argile
Un reportage sur la moutarde. Les 2 petits cotyledons amenés par Marion et Nicolas des Sourciers en octobre ont atteint notre taille, puis nous a dépassées. Puis elle a fleuri et commencé à former des siliques. Les feuilles ont transféré leur gout de moutarde aux petites graines en formation.
Début avril, à Paris
la météo se met en mode
« giboulées de mars ».
Et nos plantations poussent à une vitesse redoublée: les moutardes montent en graine, et la capucine repiquée mi-mars est splendide déjà.
Dès le début, le retard de croissance des plants repiqué en terre était flagrant. Il l’est toujours. La différence est telle maintenant que
je n’arrive pas à prendre une photo vraiment représentative. Toujours est-il que les blettes en eau sont 4 fois plus volumineuses que celles en terre.
C’est définitivement l’une des conclusions majeures de « Vegetalisations Innovantes » : foncier urbain et techniques sur l’eau (hydroponie, aquaponie, bioponie) vont définitivement bien ensemble.
Mi-mars, les moutardes deviennent énormes, elles prennent trop de place. Je fais quelques semis à la maison pour renouveler : ciboulette, oseille de Belleville (si, si!), capucines. La rapidité de croissance des capucines m’épate année après année.
Nous décidons de nous affranchir des billes d’argile et testons les disques de mousse, seuls ou avec billes d’argile.
Voilà notre moutarde-mascotte. Elle fait 1 mètre de diamètre ! Le cœur vert tendre et les grandes feuilles brun de sienne voire rouge bordeaux. Les toutes jeunes pousses sont fortes en moutarde, à vous faire éternuer. Remède naturel et magique pour déboucher les nez encombrés des miasmes de l’hiver.
En cette fin février, les insectes débarquent à l’Orangerie de Belleville : coccinelle et gendarme.
Blettes rouges, jaunes et blanches, mais dans le rouge il y a différentes teintes : vermillon et bordeaux.
Qui a dit : « sous les pavés nait … »
En tous cas derrière les pavés du Parc de Belleville,
dans l’Orangerie qui aurait pu abriter des orangers et des bananiers
si le Parc n’avait finalement été planté de tilleuls, …
Bref, derrière les pavés poussent des légumes !
C’est magique la vivacité de la nature. A peine une semaine que nous avons coupé, et déjà les blettes redémarrent. Les moutardes aussi, mais – leur feuillage aéré en est sans doute responsable – c’est moins visible.
Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de récolter et goûter nos productions : les jeunes pousses de blette sont excellentes en salade, avec juste un filet de vinaigre blanc, un peu d’huile d’olive, et du gros sel de mer croquant. Pour les pousses plus grandes ainsi que pour le chou choi : du beurre dans la poêle, d’abord les tiges, puis au dernier moment un peu de vert => un régal
Les productions sont maintenant prêtes à être récoltées. Malgré la lumière variable de l’hiver, les plants se sont bien développés.
Une petite vue sur les racines, qui se sont vraiment bien développées depuis les premières photos. A gauche c’est la moutarde, puis les blettes avec toujours la couleur correspondant aux tiges.
A 2 mois,
la différence entre terre et eau est flagrante :
les plants repiqués en terre restent « jeunes »
alors que ceux en gouttières sont déjà bien formés.
6 semaines déjà, les petits sont devenus de jeunes pousses, bien tentantes. Mais je les laisse pousser pour faire joli. S’étaient cachés dans les plants à repiquer des choi ! Ce sont eux qui poussent le plus vite finalement,
A presque un mois, les 120 plants se portent bien. Déjà se remarquent des différences individuelles : certains individus, pourtant cultivés dans les mêmes conditions, se développent mieux que d’autres. En terre, le développement a pris du retard sur l’hydro. Et la biodiversité fait son apparition : la première coccinelle a été observée ce matin.
Même pas 2 semaines après, la deuxième couronne de feuilles est sortie. Les racines des blettes multicolores se distinguent : rouge ou jaune. C’est la beauté de l’hydroponie : on voit aussi les racines. C’est beau de les voir se développer, et c’est utile également car un excellent moyen de « prendre la température » des plants.
Cette saison automnale démarre par une météo splendide le 13 octobre avec les Sourciers, Marion et Nicolas, venus du Gers avec leurs bébés blettes et moutardes. nous repiquons 120 plants dans les Aeroflo 60 de GHE. Nous repiquons aussi 6 plants en terre, pour comparer les croissances.
Le magazine à Paris est distribué à chaque parisien.
Mardi soir est paru dans la version en ligne de 20minutes un article préparé par Guillaume de la Bourdonnaye.
En 2013, La Mairie de Paris et Paris Region Lab ont lancé un appel à projets : Végétalisations Innovantes. AQUAPRIMEUR y a répondu avec la start-up toulousaine Cita-Farmer. Notre projet a plu, et depuis début mai 2014, nous sommes installés à la Maison de l’Air, en haut du Parc de Belleville à Paris 20ème.
Nous avons installé 3 systèmes identiques hors-sol. Dans chacun, 60 légumes et aromatiques plongent leurs racines directement dans l’eau. Il n’y a pas de terre. Chaque système est « engraissé » différemment :
– au premier plan c’est le système hydroponique classique, avec de l’eau et de l’engrais chimique
– au milieu c’est le système bioponique, avec de l’eau et de l’engrais certifié bio
– au fond c’est le système aquaponique, avec de l’eau et des poissons
Les plantations ont été faites le 1er mai, et se développent rapidement. Nous remercions les partenaires qui nous ont aidés.
Agnès JOLY a été nommée membre du comité de pilotage du réseau européen d’aquaponie, ou « EU Aquaponics Hub« .
Ce réseau de 15 pays est soutenu par la Commission Européenne sous le système COST (Cooperation Européenne en Science et Technologie). COST facilite la mobilité et la communication entre les personnes travaillant sur un même sujet en Europe et veut éviter la fragmentation des recherches au niveau national.
L’objectif du réseau d’aquaponie est de réaliser une production intégrée et durable de poissons et légumes pour l’Europe. Dans 3 directions : aquaponie urbaine, aquaponie dans les pays en developpement, aquaponie industrielle.
La première réunion de ce comité est prévue mi avril à Bruxelles. Nous vous tiendrons informés.
Parus dans la presse
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L’aquaponie consiste à reproduire hors-sol le cycle vertueux de l’azote.
L’eau est le support exclusif et partagé des deux productions. Elle est alternativement enrichie en minéraux (par les poissons) et purifiée (par les plantes). Il n’y a donc pas de rejet dans l’environnement.
Les infrastructures sont mises en commun, et le seul intrant est l’aliment des poissons, choisis de préférence végétariens.
L’intérêt de ce système est de produire poissons et produits végétaux en continu toute l’année avec un apport extérieur minimum.